La première M 100% électrique de BMW ne manque pas d’arguments avec ses 544 chevaux, sa transmission intégrale et ses 510 km d’autonomie. Plus que des chiffres cette M50 a aussi la lourde tâche de préfigurer l’avenir sportif électrique du constructeur. Un essai transformé ? On répond dans notre essai !
Présentation BMW i4 M50
La BMW i4 M50 repose sur la plateforme flexible CLAR conçue dès le début pour accueillir des variantes 100 % électrique. La i4 se décline en trois versions distinctes : les eDrive 35 et eDrive 40, proposées exclusivement à la propulsion, offrent respectivement 281 chevaux et 335 chevaux, pour des autonomies de 483 et 584 kilomètres.
Ces versions proposent déjà une expérience de conduite intéressante mais pour faire la jonction entre passion automobile et monde électrique, une touche d’audace manquait à la recette. C’est ainsi que la BMW a lancé la i4 M50. Destinée à attirer les conducteurs passionnés dans l’univers de la performance électrique, la M50 possède de sérieux atouts à commencer par ses deux moteurs électriques (un sur chaque essieu) développant une puissance de 544 chevaux pour 790 Nm.
Pour ceux qui douteraient encore, une M3 Compétition affiche 550 chevaux et 650 Nm de couple. Un autre chiffre ne manquera pas d’intéresser les amateurs avertis : la M50 atteint les 100 km/h en 3,9 secondes, soit le même chrono qu’une M3 Compétition.
La M50 n’a donc aucune raison de rougir, d’autant plus que ses deux moteurs, permettant une transmission intégrale, sont alimentés par une batterie de 83,9 kWh, offrant une autonomie de 510 kilomètres en cycle Mixte WLTP.
Avec sa capacité de charge pouvant atteindre 200 kW en courant continu, la M50 peut récupérer 140 kilomètres d’autonomie en seulement 10 minutes et passer de 0 à 80 % en 35 minutes.
La BMW i4 M50 débute à 71 650 € et se veut la moins chère des M d’autant qu’elle est exemptée de Malus au CO2. Munie d’un pack aérodynamique M comprenant des coques de rétroviseurs, des entrées d’air, un splitter avant, un diffuseur arrière et, dans le cadre de notre essai, de jantes de 20 pouces chaussées de pneus en 245/35 R20, la M50 allie élégance et sportivité sans tomber dans l’ostentatoire. La calandre fermée, flanquée de son double haricot, semble prête à dévorer la route et c’est ce que nous n’allons pas tarder à faire.
Technologies BMW i4 M50
Avec ses 4,78 mètres de long et 1,85 mètre de large, la M50 expose sa musculature à travers des voies élargies à l’avant et à l’arrière (respectivement 26 mm et 13 mm de plus que la Série 3), tout en faisant preuve d’élégance. Son aérodynamisme n’est que de 0,25, grâce au fond plat et à son design élancé.
Traditionnellement, les modèles M du constructeur s’illustrent par leur capacité à jongler entre sportivité et polyvalence. La M50 ne fait pas exception avec son hayon, permettant de charger des bagages aisément et son avec un volume de coffre respectable de 470 litres. Une fois à bord de la BMW i4 M50, on (re)découvre un environnement familier. L’atmosphère respire le luxe et la qualité. Malgré la silhouette coupé de cette berline à quatre portes, l’intérieur reste logeable. On peste toutefois contre l’ouverture pour accéder aux places arrière, un peu étroite à notre goût et le tunnel central qui empiète sur la place du milieu.
Cependant, c’est derrière le volant que se dévoile l’essence d’une BMW. Le poste de pilotage est orienté vers le conducteur, mettant en avant le surprenant affichage incurvé BMW Curved Display. Il intègre à la fois un combiné d’instruments numérique de 12,3 pouces et un écran d’info-divertissement de 14,9 pouces. L’interface est soignée et le design est moderne. Les commandes réagissent promptement. Néanmoins, nous émettons une réserve quant au grand nombre d’icônes affichées et à l’absence de commandes physiques pour la climatisation. Ne comptez que sur l’écran pour régler ce paramètre, ce qui nécessite de quitter momentanément la route des yeux. C’est une peu dommage.
En outre, on apprécie que BMW ait eu la bonne idée de conserver sa molette de navigation à portée de main, à côté du levier de vitesse sur la console centrale. Sur celle-ci on trouvera aussi des touches de raccourcis permettant l’activation de la caméra de recul ou les différents modes de conduite.
En tout cas, les matériaux utilisés sont d’excellentes factures, les assemblages sont irréprochables et on apprécie les petites attentions, comme le rembourrage moelleux sur le côté de la console centrale, idéal pour poser son genou en toute quiétude.
Au volant de la BMW i4 M50
Au démarrage, la i4 M50 se montre docile. À basse vitesse, on en profite pour admirer le superbe volant (chauffant) à trois branches, revêtu de cuir et doté d’une jante épaisse, d’un insert en aluminium et de surpiqûres réalisées à la main. Toutes les commandes sont douces et relativement intuitives (exceptées celle de la clim comme mentionné plus haut), et on se laisse bercer par l’Iconic Sound, qui en mode Confort, reste discret. il est évidemment possible de le désactiver mais nous avons l’impression qu’il donne un peu d’âme à la motorisation électrique. Une illusion dont nous ne sommes pas dupe mais qui comble un peu le manque d’aspérité de cette motorisation.
En conduite coulée, la M50 se montre confortable (merci les suspensions pilotées) et d’une souplesse étonnante. De plus, la transmission intégrale inspire confiance, même sous la pluie, et il est difficile de mettre cette berline en défaut tant elle dégage une impression d’équilibre. Le châssis est méticuleusement calibré, doté d’un essieu avant à double articulation et d’un essieu arrière multibras. La direction est précise, et le centre de gravité bas confère l’illusion de réduire le poids (très) conséquent de 2 215 kg de la bête.
Trêve de flânerie, il est temps pour nous d’activer le mode Sport Boost+ et de révéler la face sportive de la M. Dès que la route se dégage, on enfonce la pédale de droite pour s’encastrer dans le siège conducteur. Quelle accélération ! La poussée est franchement « velue » et on se régale de sa capacité à rapprocher l’horizon en un clin d’œil. Favorisée par la disponibilité immédiate de son énorme couple de 790 Nm, la M50 bondit d’un virage à l’autre avec une vélocité stupéfiante. Dans de telles conditions, cette i4 M50 exige que l’on s’occupe d’elle, notamment avec son train arrière plus mobile et son avant légèrement sous-vireur. Aucun doute, elle mérite bien son blason !
Cependant, la direction aurait gagné à offrir plus de feeling, et au freinage, il faudra appuyer franchement sur la pédale pour arrêter les plus de 2 tonnes de cette sportive électrique. Heureusement, il a fait preuve d’endurance lors de notre essai.
À retenir
Estampillée de l’insigne Motorsport, BMW transforme sa sympathique berline électrique i4 en une sportive à l’accélération fulgurante. Malgré son poids de plus de 2 tonnes, la M50 offre des performances exceptionnelles et sait procurer des sensations fortes lorsqu’il s’agit de hausser le rythme. A ce titre elle est d’ailleurs une M accomplie dans la mesure où elle sait offrir polyvalence et sportivité. Reste que l’inimitable sonorité du 6 cylindres biturbo de la M3 manque à l’appel, mais le son futuriste de l’Iconic Sounds Electric apporte une touche distinctive, qu’il faut essayer pour juger. Notons enfin le prix, 71 650 € ce qui en fait la M la plus abordable.
| BMW i4 M50 | |
|---|---|
| Dimensions L x l x h | 4,78 / 1,85 / 1,45 m |
| Empattement | 2,86 m |
| Volume du coffre | 470 litres |
| Poids à vide | 2 290 kg |
| Moteur | électrique (un sur chaque essieu) |
| Puissance | 544 ch |
| Couple | 795 Nm |
| 0 à 100 km/h | 3,9 s |
| Vitesse max | 225 km/h |
| Batterie | 83,9 kWh |
| Consommation | 20 kWh/100 km |
| Autonomie | 520 km |
| Temps de charge | 20 > 80% 25 minutes |
| Prix | 71 650 € |
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