Autrefois terres du charbon, la région des Hauts de France est aujourd’hui au cœur de la transition vers la mobilité électrique.
4 usines majeures de production des batteries
Avec sept sites de production automobile, un réseau de 800 établissements et plus de 55 000 travailleurs engagés, la région Hauts-de-France joue un rôle de premier plan en accueillant quatre usines majeures de production de batteries électriques dans les années à venir.
Les Hauts-de-France sont un acteur majeur de la révolution de la batterie électrique. La région abrite de nombreuses entreprises et laboratoires qui développent de nouvelles technologies pour les batteries électriques, notamment des batteries plus performantes, plus durables et moins chères.
Les batteries électriques pourvoyeuses d’emplois
En termes sociaux, la révolution de la batterie électrique pourrait créer de nombreux emplois. Les entreprises et laboratoires qui développent de nouvelles technologies pour les batteries électriques ont besoin de nombreux ingénieurs, techniciens et autres professionnels qualifiés. Cela pourrait créer de nouvelles opportunités d’emploi pour les habitants de la région, notamment dans les domaines de la recherche, de la production et de la maintenance.
En effet, ce secteur promet une vague d’emplois massifs : Automotive Cells Company (ACC), basé à Billy-Berclau (Pas-de-Calais), envisage de pourvoir 2 000 postes, Envision AESC compte embaucher 2 500 personnes à Douai (Nord). Verkor estime créer 1 200 emplois directs (et 3 000 emplois indirects à Dunkerque). De son côté, ProLogium annonce créer 3 000 emplois directs et 12 000 emplois indirects aux alentours de Dunkerque aussi.
20.000 emplois prévus dans les Hauts de France
Ce n’est pas un hasard si les Hauts de France attirent tant les entreprises dédiée à la mobilité électrique. La région compte un bon nombre d’atouts comme la présence de friches industrielles, de vaste terrains exploitables, un maillage dense de route, une situation géographique stratégique en Europe et une densité de populations importante, dont le taux d’emploi n’est pas le plus élevé qui soit.
D’ici à 2030, avec plus de 20 000 emplois supplémentaires prévus, les Hauts-de-France ambitionnent de devenir le pôle central de la production de batteries en France et au-delà, sur le territoire européen.
Les entreprises et laboratoires qui développent de nouvelles technologies pour les batteries électriques ont besoin de nombreux ingénieurs, techniciens et autres professionnels qualifiés. Cela pourrait créer de nouvelles opportunités d’emploi pour les habitants de la région, notamment dans les domaines de la recherche, de la production et de la maintenance.
Par exemple, la société Saft, basée à Saint-Priest-en-Jarez, prévoit de créer 500 nouveaux emplois dans les Hauts-de-France d’ici 2025 pour développer sa nouvelle technologie de batterie lithium-ion. Cette technologie promet une autonomie de 1 000 km, ce qui pourrait rendre les véhicules électriques plus attractifs pour les consommateurs.
Renault est engagé dans deux projets majeurs liés aux batteries, avec un soutien à Verkor à Dunkerque et la mise en place d’une Gigafactory au sein de Renault Electricity à Douai. Dans cette deuxième Gigafactory, Renault s’est associé à Envision AESC, leader mondial dans la production de batteries. L’entreprise chinoise prévoit de fabriquer des batteries pour Renault à partir de 2024, avec un investissement pouvant atteindre 2 milliards d’euros pour développer des batteries. Ces batteries équiperont les futurs modèles électriques de Renault, notamment la R5. La capacité de production de cette usine devrait augmenter progressivement, passant de 9 GWh en 2025 à 24 GWh en 2027. D’ici 2030, cette capacité pourrait atteindre jusqu’à 43 GWh, dont 24 GWh seront réservés spécifiquement à Renault.
En termes économiques, la révolution de la batterie électrique pourrait donc stimuler la croissance économique de la région. La production de batteries électriques est une activité à forte valeur ajoutée. Cela pourrait générer des revenus importants pour la région et créer de nouvelles opportunités d’investissement. Par exemple, la société LG Chem, basée à Douai, est le premier fabricant de batteries électriques en Europe. La société a investi 2,2 milliards d’euros dans son usine de Douai, qui emploie 1 200 personnes.
La batterie électrique : des défis sociaux aussi
Un premier défi est lié au coût des batteries électriques. Les batteries électriques sont encore plus chères que les moteurs à combustion interne à fabriquer. Cela pose la question à terme des débouchés puisque le coût répercuter sur les prix de ventes plus élevés pourrait rendre les véhicules électriques moins accessibles aux ménages aux revenus modestes.
La région Hauts-de-France travaille à relever ce défi en soutenant les entreprises et laboratoires qui développent des nouvelles technologies pour les batteries électriques plus abordables. Par exemple, la région a mis en place un fonds de 10 millions d’euros pour soutenir la recherche sur les batteries électriques.
Un deuxième défi est lié à l’impact environnemental de la production de batteries électriques. La production énergivore des batteries électriques la question de leur réemploi se posent. De nombreuses marquent comme Stellantis ou Renault, en France, travaille sur la chaine de production. Stellantis a par exemple ouvert les portes de son Battery Traning Center en Mai à Douvrin, mais les formations prennent encore du temps et il faudra attendre encore quelques années avant de voir des voitures électriques, éventuellement
La région a mis en place un plan d’action pour favoriser l’utilisation de matériaux recyclés dans la production de batteries électriques. Dans tous les cas, une nouvelle histoire industrielle commence et la France tente d’être au premier plan des acteurs.
