Sous estimée, la Citroën C4 est pourtant la deuxième meilleure vente des berlines compactes en Europe. Un excellent positionnement qui ne doit rien au hasard. Avec ce restylage, Citroën donne un coup de fraicheur à sa berline tout en capitalisant sur ses points forts.
Un lifting qui rajeunit la Citroën C4
Alors que la version 2020 affichait un style audacieux mais clivant, cette nouvelle mouture s’assagit et rentre dans le rang. Un bien fait selon nous car la ligne devient plus fluide et plus lisible. Son style plus sage, la nouvelle Citroën C4 le doit d’abord à son nouveau logo apposé en bout de calandre et à ses nouveaux feux avant à LED divisés en trois segments horizontaux. Exit donc le jonc chromé qui fendait le capot et les feux de jours globuleux de l’ancienne version, place a une signature lumineuse plus moderne.
Même constat à l’arrière, avec une poupe plus épurée, plus tendue, qui favorise aussi l’aérodynamisme. Un point toujours capital en électrique même si nous avons essayé en priorité la version hybride. Avec son moteur de 136 ch développé par le moteur 1.2 turbocompressé couplé à un système hybride de 48 volts elle se place sur une ligne tarifaire concurrentiel puisque le prix de cette cette nouvelle Citroën C4 Hybride 136 ch démarre à 31 100 € quand la cousine Peugeot 308 dotée du même moteur réclame 32 250 €.
Citroën C4 2025, des tarifs bien placés
Toutefois, l’offre reste assez large avec une version d’accès You à 28 250 € en hybride 100 ch. Pour plus de polyvalence on se tournera vers le Puretech 130 ch à 29 100 € (dépourvu d’électrification mais couplé à la boite EAT 8 rapports). Enfin, ceux qui veulent opter pour l’électrique ont deux choix. Une version ë-C4 136 ch avec une batterie de 51 kWh débute à 33 850 € et une version ë-C4 154 ch alimenté par une batterie de 54 kWh à 35 800 €. Ces prix étant affichés sans malus, celui-ci dépendant de vos RFR et s’appliquant par pallier de 2 000 €, 3 000 € et 4 000 €.
Et une dotation intéressante
Sans rentrer dans un inventaire à la Prévert, sachez que le premier niveau de finition You est déjà bien doté avec une climatisation bi-zone, un allumage des feux automatiques, l’aide au maintien dans la voie, le freinage d’urgence, le régulateur de vitesse, trois prise USB, une dalle tactile de 10 pouces qui prend en charge Android Auto et Apple CarPlay sans fil. Le niveau intermédiaire Plus ajoute la caméra de recul et les sièges Advanced Comfort. Le niveau haut de gamme Max passe l’instrumentation numérique à 7 pouces au lieu de 5,5 et compte en plus l’accès main-libre, la camera 360°, le régulateur adaptatif, des jantes en 18 pouces, la navigation connectée TomTom et la surveillance d’angle mort. La suspension Advanced Comfort avec les butées hydrauliques progressives est disponible de série dés l’entrée de gamme.
Habitacle
Les changements dans l’habitacle sont moins visibles qu’à l’extérieur. Excepté l’instrumentation numérique qui passe à 7 pouces et la boite à gants qui retrouve un compartiment unique, peu d’évolutions. Ce n’est pas un mal en soit car l’ensemble est ergonomique avec des commandes de climatisations manuelles facilement accessibles et des rangements astucieux. On salue d’ailleurs la petite cachette logées sous le chargeur à induction. En revanche si les assemblages ne souffrent pas trop la critique on regrette l’omniprésence de plastique dur en partie basse et on apprécie guère le piano black qui se régale des traces de doigts.
Multimédia : simple mais peu avenant
L’ensemble est assez austère, et ce n’est pas l’interface graphique qui va égayer l’ensemble. L’instrumentation numérique, qui se veut certes lisible est rudimentaire et les graphismes sont simplistes. Idem au niveau de la dalle tactile de 10 pouces. La réactivité est bien présente et surtout on loue la possibilité de « court-circuiter » en deux clic l’intrusif maintient dans la voie et l’alerte de survitesse.
Mais diantre que c’est triste et que le design est daté ! C’est un peu dommage, d’autant qu’il est possible de personnaliser les widgets d’informations et surtout que le multimédia est compatible avec Apple CarPlay et Android Auto sans fil.
On remarque aussi que la navigation au sein des menus n’est pas très intuitive avec une touche de retour au menu précédent invisible et un système de tuiles à la windows pas très moderne.
Bon point en revanche pour la caméra de recul et la vision 360°.
Gros bémol toutefois pour les amateurs d’électrique, le planificateur d’itinéraire n’est toujours pas installé en dur dans l’interface et il faut passer par l’application compagnon Citroen e-Route, laquelle n’est pas reliée en réalité à la voiture et n’adapte donc pas le trajet à la conduite. Cependant, de la bouche même d’un représentant de la marque, ce dernier arrivera avant l’été.
Habitabilité
Néanmoins, la Citroën C4 sait accueillir ses passagers : avec son coffre de 380 litres capable de grimper jusqu’à 1 250 litres, elle fait figure de bonne élève dans la catégorie. Mais les Peugeot 308 et Opel Astra font mieux avec respectivement 412 litres et 422 litres. A l’arrière aussi, on note une bonne habitabilité avec une bonne largeur au genoux et assez d’espace au coudes. La ligne de toit plongeante agacera les plus grands et la place du milieu, sans être un véritable sacerdoce ne servira qu’en dépannage.
Ceci dit, on est globalement bien installé dans la C4 2025, d’autant plus que les passagers avant bénéficient des sièges Advanced Confort à l’assise travaillée avec d’épaisses mousses de 15 mm. Si le maintient latéral n’est pas exceptionnel, votre séant, lui, vous remerciera. Couplé à l’excellent confort de la suspension à butée hydraulique la C4 s’inscrit dans la lignée des Citroën qui font office de tapis volant.
Sur la route avec la Citroën C4 Hybride
Trop peut être pour certains d’ailleurs, car avec une direction peu communicative, il et difficile de savoir précisément où on place sont train avant sur les petites routes viroleuses de notre essai en terres catalane. C’est un peu dommage.
En dépit de sa relative légèreté (1 328 kg) et de sa puissance honorable sur le papier, la C4 hybride n’est pas dynamique pour un sous. Elle ne rechigne pas à hausser le rythme et reste saine quelque soit les circonstances, mais entre sa direction muette et cette sensation de roulis, elle a tôt vite fait de vous rappeler que son crédo est la conduite coulée.
Dans ces circonstances, la C4 hybride est rassurante et douce à conduire. Une quiétude troublée néanmoins par quelques bruits d’air, en particulier sur autoroute, et la sonorité envahissante du 3 cylindres qui s’ébroue à la moindre sollicitation un peu trop franche de l’accélérateur. Si le bloc thermique profite de la présence d’un moteur électrique de 28 ch et 55 Nm logé dans la boîte robotisée DCS6 à double embrayage, la petite batterie de 0,43 kWh (utile) n’autorise pas plus que quelques centaines de mètres parcourus en tout électrique.
Consommation
Dans les faits cependant, les gains en consommation sont réels puisqu’en ville sur les premiers mètres, entre 10 et 15 km/h il est possible d’avancer en tout électrique et même sur route, en roulant cool, la C4 n’émet aucun gaz d’échappement jusqu’à 40-45 km/h. A condition encore une fois d’être très doux avec la pédale de droite. Si nous n’avons pas réussi à atteindre les 4,7 l/100 km revendiqué par le constructeur en mixte WLTP, notre essai qui a comporté quelques passages en ville, de l’autoroute et des routes de sinueuses parcourues sans éco-conduite particulière nous a permis d’afficher une moyenne de 6,3 l/100 km ce qui en réalité n’est pas si mal.