Avec près de trois millions d’exemplaires vendus depuis 2008, l’Audi Q5 s’impose comme un modèle essentiel pour la marque aux anneaux. La troisième génération, lancée en 2025, ne bouleverse pas la recette, mais affine chaque partie : design, habitacle, technologies et motorisations. Face à une concurrence affutée, l’Audi Q5 TDI Hybride 2025 mise sur la cohérence et la polyvalence d’une conduite raffinée, tout en assumant un positionnement tarifaire haut de gamme.
L’Audi Q5 n’est pas un inconnu sur nos routes. Depuis sa première génération en 2008, il a su conquérir une clientèle séduite par son équilibre entre confort, dynamisme et qualité de finition. La nouvelle génération ne part pas d’une feuille blanche, mais bénéficie d’évolutions importantes notamment à l’intérieur et au niveau de l’hybridation. Plus que jamais, le Q5 se veut référence du segment, sans toutefois révolutionner son ADN. Un mutation réussie ? On vous dit tout dans notre test !
Tarifs et positionnement de l’Audi Q5 TDI Hybride 2025
L’Audi Q5 2025 s’inscrit dans une gamme tarifaire résolument haut de gamme. La version d’appel, équipée d’un moteur essence TFSI de 204 chevaux en finition Design, démarre à 57 550 euros. Ce prix grimpe rapidement avec les options, les finitions supérieures et la carrosserie Sportback qui coûte systématiquement 2 200 € de plus mais séduit plus de la moitié des clients. Ainsi, notre version d’essai diesel TDI 204 chevaux démarre à 61 470 € et grimpe encore à 71 870 € en S line. Notre variante Sportback s’affiche donc à 68 670 €. Bonne nouvelle cependant la transmission Quattro est de série. Le modèle SQ5, avec ses 367 chevaux, démarre quant à lui à 98 930 €, un tarif réservé à une clientèle très restreinte qui profitera toutefois d’un superbe V6 turbo.
Malheureusement le prix d’accès n’est qu’une partie de l’équation. Le malus écologique, particulièrement inadmissible depuis 2024, impacte fortement la facture : sur un Q5 TDI S line homologué à 168 g/km de CO2, le cumul du malus CO2 et du malus au poids s’élève entre 8 000 et 25 000€ selon la configuration réalisée. La version essence n’est pas épargnée, avec des taxes similaires selon la configuration. Pour bénéficier d’un équipement digne d’un SUV premium, il faudra compter sur le pack Tech Plus (2 850 euros), qui inclut en plus la clim tri-zone, l’accès mains libres, la caméra 360°, l’alerte d’angle mort, l’écran passager et les airbags latéraux arrière.
Concurrence :
Le marché des SUV premium compacts ne connaît pas la crise, et l’Audi Q5 doit compter avec des rivaux de poids. Le Mercedes GLC (60 400 €) et le BMW X3 (65 350 €) sont ses principaux challengers. Le GLC mise sur le confort, la douceur de conduite et un coffre généreux (620 litres), tandis que le X3 privilégie la sportivité et la précision de sa direction, tout en offrant un volume de chargement de 570 litres. Le Q5 Sportback, avec ses 515 litres, reste dans la moyenne, mais son gabarit raisonnable favorise sa polyvalence.
Design
Le nouvel Audi Q5 2025 ne révolutionne pas l’esthétique de son prédécesseur, mais affiche des évolutions subtiles. La calandre Singleframe s’élargit, encadrée par des optiques plus fines propre à la signature Audi que l’on retrouve depuis Q6 et A6 e-tron. Ils sont reliées à l’arrière par un bandeau lumineux rouge personnalisable, offrant huit signatures lumineuses différentes. Les boucliers avant et arrière gagnent en volume et en musculature pour offrir plus de prestance sur la route. Toutefois, certains pourront regretter que le design s’alourdit un peu et perd en finesse et élégance par rapport à la génération précédente.
Les dimensions restent proches néanmoins: l’empattement reste identique (2,82 m), tandis que la longueur passe à 4,71 mètres (+3,5 cm), tandis que la hauteur est légèrement réduite à 1,65 mètre (-1,2 cm), ce qui préserve une silhouette équilibrée et adaptée à tout type de routes. Les jantes, disponibles de 18 à 21 pouces, participent à l’esthétique dynamique, et la carrosserie adopte des formes plus arrondies, d’autant plus marquées en version Sportback, la plus vendue.
Habitacle
Les changements les plus notables se révèlent en ouvrant la portière. L’habitacle du nouveau Q5 fait la part belle à l’ère du tout-numérique avec une grande scène digitale qui inclue deux grandes dalles incurvées : un combiné numérique de 11,9 pouces et un écran tactile central de 14,5 pouces, qui semblent ne faire qu’un. Cette interface moderne améliore la lisibilité et la personnalisation des informations, mais on regrettera toute de même des menus particulièrement fouillés qu’il faut appréhender avec un peu de patience. Le bon côté est que cette interface constituée d’un noyau Android Automotiv OS est particulièrement fluide et réactive.
Elle permet d’installer des applications à la demande comme Youtube et Spotify, sans compter une large gamme de sous menus qui permettent d’ajuster les différentes aides à la conduite. A ce sujet, il est heureusement possible de profiter de touches de raccourcis permettant de couper les inutiles garde-chiourme que sont l’alerte de distraction, de survitesse ou maintien dans la voie. Quand est ce que l’Europe (ces assistances qui se réactivent à chaque redémarrage sont rendues obligatoires par Bruxelles) va comprendre qu’elles sont inutiles et que les conducteurs, passant déjà un examen de permis de conduire, n’ont pas besoin d’être sans cesse épiés et rappelés à l’ordre.
Mais revenons à notre habitacle qui brille par sa modernité mais fait l’impasse sur des boutons de réglages de chauffage, ce qui aurait permis d’ajuster la clim sans détourner le regard de la route (et donc d’entendre le l’alerte vigilance sonner …)
En tout cas, la qualité des matériaux est soignée, avec des surfaces en cuir, des inserts en aluminium brossé et des assemblages précis. La console centrale, habillée de plastique piano black, se révèle cependant sensible aux traces de doigts et on regrette un habillage un peu décevant au niveau des entourages de poignée de porte. Aussi, avouons que nous ne sommes pas fans des touches à commandes haptiques que l’on trouve sur le volant et le panneau de porte gauche. Le ressenti du clic est inexistant et il faut toujours regarder sur quelle touche on appuie pour être sur de valider une fonction.
Toutefois, l’espace intérieur est généreux, notamment à l’arrière, où la garde au toit et l’espace aux jambes permettent d’accueillir confortablement des passagers de grande taille en dépit du toit « coupé ». En revanche la place du milieu ne sera recommandé que pour du dépannage. La banquette coulissante sur 10 cm, livrée de série à partir du deuxième niveau de finition, offre une modularité appréciable, permettant d’augmenter la capacité du coffre ou le confort des passagers.
Le coffre d’ailleurs, avec un volume de 515 litres (520 sur le Q5 classique) et 1 415 l banquette rabattue , reste dans la moyenne de la catégorie, mais son dessin cubique le rend pratique. L’accès se fait par un hayon motorisé, mais on regrette que le cache-bagages ne s’escamote pas automatiquement.
Technologies
Comme évoqué au dessus, le nouvel Audi Q5 2025 intègre une panoplie de technologies embarquées qui laisse une large place au système d’infodivertissement permettant une gestion fluide et personnalisable de l’écran tactile de 14,5 pouces. La connectivité est assurée par une compatibilité avec Android Auto et Apple CarPlay, ainsi que le Bluetooth, le Wi-Fi et des charges USB allant jusqu’à 100 W. Audi propose en option un troisième écran face au passager avant, qui offre la possibilité de consulter un contenu en streaming, en roulant, sans que le conducteur ne puisse le voir grâce au filtre anti-distraction. L’option est toutefois onéreuse et dispensable. On note aussi que le système de commande vocale est plus réactif pour gérer la navigation, la musique et la climatisation sans quitter la route des yeux. Les aides à la conduite sont nombreuses : régulateur adaptatif, assistant de maintien de voie, freinage d’urgence automatique et système de reconnaissance des panneaux.
Enfin, la suspension pneumatique pilotée, également en option, offre un confort supérieur en absorbant efficacement les irrégularités de la route, tout en permettant une garde au sol variable, notamment en mode Offroad
Sur la route avec l’Audi Q5 TDI Hybride Quattro 2025
C’est en effet sur les chemins de terres, piste d’entrainement des constructeurs pour le Dakar, que nous effectuons nos premiers tours de roues avec ce nouveau Audi Q5 TDI hybride 2025.
Un tour rapide dans l’interface permet donc de jouer sur la hauteur de la garde au sol en passant en Mode Off-Road Plus. Si on démarre doucement, on se rend rapidement compte que les capacité de ce Q5 sont surprenantes. Il n’est évidemment pas question de faire du franchissement mais il avale facilement descentes ou montées de plus de 24°. Mieux encore, sa transmission Quattro permet de garder une maitrise permanente de l’adhérence même à un rythme plus soutenu. La limite ici étant simplement les pneus route que nous avions. Il est évident que peu de client le pousseront dans ses retranchements en tout-terrain mais il n’aura aucune difficulté à passer par des chemins de traverse pour rejoindre ferme, chalet ou autres propriétés de campagne.
Cette aisance on la retrouve sur la route où le Q5 TDI hybride 2025 propose un très bon confort de roulage. La position de conduite d’abord, permet de prendre facilement ses aises avec des sièges et un volant réglables dans toutes les positions. Un point qui permet de mieux ressentir le toucher de route du Q5 Sportback. En effet, le guidage du train avant est précis, la direction communicative et la motricité excellente. La suspension pneumatique permet de trouver un bon compromis entre confort ou dynamisme grâce aux différents mode de conduite. Et à ce jeu, le moteur moteur 2.0 TDI de 204 chevaux, associé à la micro-hybridation 48 V, se montre être un vaillant compagnon, à la fois souple et discret. Il accompagne chaque reprise ou sortie de virage de son couple généreux de 400 Nm disponible dès 1 750 tr/min.
Certes la voiture est lourde (2 045 kg) mais le poids ne se fait pas ressentir tant que l’on ne force pas le trait. Si le Q5 TDI 2025 accepte un rythme soutenu, il n’est pas sportif (pour ça il faut se tourner vers le SQ5), toutefois il fait preuve d’une belle homogénéité, donnant le sentiment que rien ne l’arrête. Pour nous c’est la meilleure version de ce SUV pour qui veut voyager et ce constat vaut pour une large gamme de modèles du groupe VW encore équipés de cette motorisation (Skoda, Volkswagen etc).
Consommation de l’Audi Q5 TDI Hybride 2025
Non content d’être agréable et souple sur la route, ce nouvel Audi Q5 TDI hybride 2025 se montre aussi relativement sobre avec une consommation autour de 6 l/100 km en usage mixte. Une performance rendue possible grâce à la micro-hybridation 48 V, qui intègre une batterie LFP de 1,7 kWh et un moteur électrique de 18 kW, permettant une assistance électrique lors des phases de démarrage et de relance jusqu’à 20 km/h. Le passage de l’un à l’autre est totalement transparent et sans a-coups.