Avec son restylage 2024, la Volkswagen Golf 8 entend corriger les faiblesses relevées lors de son lancement en 2020. Entre finition en hausse, multimédia modernisé et nouvelles motorisations, la compacte allemande reste-t-elle la reine des berlines compactes ? Réponse dans notre test de la Golf 8 2024 restylée !
La Volkswagen Golf, véritable pilier du segment des compactes en Europe depuis son lancement en 1974, fête cette année ses 50 ans et une carrière émaillée de succès. La huitième génération de la Golf, lancée en 2020 en pleine pandémie, n’a pas connu le démarrage attendu. Si sa fiabilité et son image de qualité restent intactes, l’ergonomie perfectible de son système multimédia et ses quelques lacunes techniques ont terni sa réputation.
Mais avec ce restylage, Volkswagen ajuste sa stratégie pour rester en tête, surtout face à une concurrence en constante évolution, marquée par des modèles comme la Peugeot 308, l’Opel Astra et la Toyota Corolla. Comment cette nouvelle Golf 8 restylée parvient-elle à se distinguer dans un marché aussi exigeant ?
Gamme et tarifs de la Volkwagen Golf 8 2024
La Golf 8 restylée se décline en plusieurs motorisations et finitions afin de couvrir un large éventail de besoins. Elle propose des options thermiques et hybrides rechargeables, ainsi qu’une version essence micro-hybride de 150 chevaux prisée. C’est cette motorisation dans la version Edition 50 qui est ici mise à l’essai aujourd’hui.
La gamme s’articule autour des motorisations suivantes :
- Essence micro-hybride eTSI : Disponible en versions 116 ch et 150 ch.
- Diesel TDI : Proposé en variantes 116 ch et 150 ch.
- Hybrides rechargeables (PHEV) : Deux options, avec une eHybrid de 204 ch et une GTE de 272 ch, offrant une autonomie en tout électrique de 128 à 137 km WLT grâce à une batterie de 19,7 kWh.
- Sportives : Pour les amateurs de puissance, les versions GTI (265 ch), GTI Clubsport (300 ch) et R (333 ch) sont toujours présentes.
Les prix démarre à 29 990 € pour la version de base eTSI 116 ch, tandis que la série spéciale Edition 50 en 150 ch affiche un tarif de 39 350 €. Cette dernière, destinée à marquer le cinquantenaire du modèle, est basée sur la finition Style et inclut plusieurs équipements supplémentaires : jantes 18 pouces, ciel de pavillon noir, pédalier en inox, vitres teintées, ainsi que des badges commémoratifs « 50 ». Par ailleurs, les tarifs de la Golf restylée sont plus compétitifs que ceux de ses rivales premium, comme l’Audi A3 et la Mercedes Classe A.
Design de la Volkwagen Golf 8 2024
Volkswagen ne s’est pas aventuré dans une refonte radicale pour ce restylage de la Golf 8. Le modèle conserve ses lignes générales, mais bénéficie de quelques ajustements esthétiques qui modernisent son allure.
Parmi les nouveautés, les projecteurs IQ Light à LED, dotés d’une portée de 500 mètres, améliorent la visibilité de nuit. Dès la finition Style, le logo rétroéclairé sur la calandre ajoute une touche distinctive, tandis qu’à l’arrière, les feux adoptent une signature lumineuse 3D pour un look plus contemporain. Le bouclier avant, quant à lui, intègre des lamelles colorées qui contribuent à une allure plus élégante, sans sacrifier la sportivité.
Bien que ces évolutions ne transforment pas radicalement l’apparence de la Golf, elles renforcent son caractère et lui donnent une allure plus moderne. Avec des dimensions inchangées de 4,28 mètres de long et 1,79 mètre de large, la Golf reste dans les standards des berlines compactes actuelles.
Habitacle
L’intérieur de la Golf 8 2024 bénéficie de plusieurs améliorations, notamment sur le plan de l’ergonomie, un point qui avait suscité des critiques lors de son lancement initial. Volkswagen a pris en compte les retours des utilisateurs pour apporter des solutions concrètes et rendre l’expérience de conduite plus intuitive et agréable.
L’un des principaux changements concerne l’écran central, désormais agrandi à 12,9 pouces. Ce nouveau système multimédia, basé sur l’interface MIB4, offre une meilleure fluidité et permet un accès simplifié aux fonctionnalités essentielles grâce à des raccourcis bien intégrés. Une barrette de contrôle rétroéclairée, dédiée aux réglages du volume et de la climatisation, améliore encore l’ergonomie générale, en particulier dans des conditions de faible luminosité.
Le retour aux boutons physiques sur le volant est une autre évolution intéressante. Les commandes haptiques, critiquées pour leur manque de précision et leur tendance à provoquer des activations accidentelles, ont été remplacées par des boutons traditionnels. C’est moins tech mais les manipulations sont plus fiables et plus intuitives. La disposition intérieure a également été repensée. L’écran central est désormais séparé du bloc d’instrumentation ce qui permet de le positionner plus haut pour une meilleure lisibilité et un accès facilité.
Volkswagen a également revu la qualité des matériaux et soigné les détails, notamment dans la finition Edition 50 avec sa sellerie en Microfleece ArtVelours, ses inserts en « New Brushed Dark Metal », et son pédalier en inox.
Habitabilité
La Golf 8 2024 restylée reste fidèle à son image de berline compacte polyvalente en optimisant son espace intérieur. Malgré des dimensions extérieures raisonnables, elle offre une habitabilité intéressante.
À l’arrière, deux adultes peuvent prendre place confortablement grâce à une garde au toit et un espace aux jambes bien proportionnés. L’accès à bord a également été amélioré grâce à une hauteur de toit légèrement augmentée, facilitant l’entrée pour tous les gabarits. Les passagers bénéficient également d’une bonne visibilité, ce qui n’est pas le cas chez toutes ses concurrentes notamment à l’arrière de la 308 et de la Corolla.
En revanche, si le coffre affiche une bonne capacité de 381 litres, il est en retrait face à la Peugeot 308 et l’Opel Astra, qui proposent toutes deux 412 litres. Toutefois, la Golf surpasse la Toyota, dont le coffre se limite à 361 litres. En rabattant les sièges arrière, la capacité totale atteint 1 237 litres.
Volkwagen Golf 8 2024, Technologies
Il est clair que Volkswagen a revu sa copie en ce qui concerne l’expérience numérique de cette version 2024 de la Golf 8. Grâce à l’intégration du système MIB4 et au nouvel écran tactile de 12,9 pouces, les fonctionnalités multimédias et les commandes du véhicule gagnent en fluidité.
Le système MIB4 se distingue par un logiciel plus rapide et réactif, ce qui réduit notablement les temps de latence. L’interface bénéficie d’une présentation simplifiée et plus claire inspirée des modèles récents comme les Passat et Tiguan, avec une arborescence qui facilite la navigation entre les différentes fonctions.
Dans l’interface, il est facile de personnaliser la touche « Assist » situé en haut à gauche de l’écran afin d’accéder, et surtout de couper, rapidement les inutiles (du moins hors autoroute) maintien dans la voie, alerte de vitesse et de vigilance. A part chez Renault avec la touche My Safety Perso, il n’y a pas mieux pour le moment.
En revanche, nous ne sommes toujours pas fans des commandes tactiles et haptiques de la ventilation et ce, même si la zone idoine a été agrandie et reste toujours visible. Cette disposition oblige à quitter la route des yeux, c’est un peu dommage.
Bon point en revanche pour la caméra de recul qui offre une définition correcte et pour le système de navigation intégré qui propose une cartographie détaillée et profite de mises à jour régulières. Le Bluetooth et la connectivité avec les smartphones sont également efficaces et permettent une synchronisation rapide pour l’utilisation des applications mobiles tel qu’Android Auto ou Apple CarPlay.
Au volant de la Volkwagen Golf 8 2024
Sur la route, cette Golf 8 restylée reste fidèle à sa réputation de voiture équilibrée qui allie confort et agilité. Son comportement se révèle agréable en milieu urbain et sur autoroute, tout en profitant d’optimisations qui renforcent son agrément global.
La suspension et le châssis ont bénéficié de plusieurs améliorations. L’ajout de silent-blocs retravaillés et de roulements modernisés permettent une meilleure absorption des irrégularités de la route. Si les amortisseurs standard filtrent efficacement les imperfections, avec toutefois une fermeté notable à basse vitesse, la suspension pilotée DCC (Dynamic Chassis Control), disponible en option, se révèle plus efficace et apporte un confort supplémentaire sur les routes dégradées grâce à la possibilité d’ajuster la fermeté sur 15 pas de réglages. En ville ou sur autoroute la position Comfort apporte un bon compromis et sur petites routes on n’hésitera pas à passer en mode Sport pour un meilleure maintient de caisse.
La direction offre un bon guidage du train avant, même si nous aurions apprécié une direction un peu plus directe, mais elle permet de maintenir le cap sans se demander où on place les roues avant. La tenue de route est neutre et rassurante. En revanche, en haussant le rythme on sent que le confort a été privilégié avec un train avant qui aura tendance a élargir. Sur ce point, la Golf se montre moins incisive que la 308, même si cette dernière s’est assagie.
La conduite est également facilitée par la boîte automatique DSG7, qui adapte ses passages de vitesse au style de conduite. En milieu urbain, elle privilégie la souplesse, tandis qu’en mode Sport, elle devient plus réactive. Les palettes au volant permettent de reprendre la main si nécessaire. Toutefois, en conduite dynamique, quelques latences rappellent que cette configuration n’a pas vocation à rivaliser avec les versions GTi. Mais au quotidien, la combinaison moteur-boîte s’avère très satisfaisante et bien adaptée à une conduite de tous les jours.
Un mot sur la conduite semi-autonome de niveau 2 qui s’active en deux clics du pouce via les touches au volant : la voiture tient bien son cap sans correction outrancière et ne freine pas trop brusquement à condition qu’une voiture ne surgisse pas pour s’intercaler entre vous et la voiture suivie. Sur ce point la Golf fait figure de bonne élève.
Volkwagen Golf 8 2024, Consommation
Volkswagen met en avant l’économie de carburant avec sa motorisation essence eTSI 150 ch, équipée d’un système de micro-hybridation 48 volts. Cette technologie permet de réduire la consommation tout en optimisant l’efficience énergétique dans un contexte où les normes environnementales deviennent de plus en plus strictes.
Avec une consommation moyenne annoncée de 5,8 l/100 km, l’eTSI 150 se distingue par son efficience, même en conduite mixte combinant routes et autoroutes. Pour les conducteurs à la recherche de performances électriques accrues, les versions hybrides rechargeables offrent une autonomie en mode électrique particulièrement intéressante : jusqu’à 137 km pour la eHybrid 204 ch et 128 km pour la GTE 270 ch. En tout cas, dans le cadre de notre essai, réalisé sur des routes plates en Allemagne notons le, nous avons relevé une très bonne moyenne de 6,4 l/100 km tout en profitant d’une petite incursion sur une Autobahn No Limit. Un très bon chiffre.
Le système « roue libre », intégré à l’eTSI, joue un rôle dans cette optimisation. Lors des descentes ou des phases de faible sollicitation, deux des quatre cylindres du moteur sont désactivés, sans que le conducteur ne ressente strictement rien. Remarquable. Enfin, les émissions de CO2, limitées à 122 g/km, permettent de limiter le malus à seulement 150 € au moment de l’écriture de ces lignes.
